Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le réseau d’eaux pluviales de la ville est pollué par des huiles de vidanges et des hydrocarbures provenant d’une entreprise de distribution de carburant et d’affrètement disposant d’un atelier de réparation et d’une aire de lavage de poids lourds, située dans un périmètre de protection rapprochée d’un captage d’eau potable.

Lors de sa visite sur site, l’inspection des installations classées constate le débordement de la cuve enterrée simple paroi dans laquelle sont stockées les huiles de vidange usagées des véhicules, à l’origine de l’écoulement vers le réseau d’eaux pluviales via des infiltrations dans le sol. Cette cuve, dont l’exploitant ne connaît pas le volume, est apparemment très ancienne et dépourvue de détection de niveau (la saturation de la cuve ne peut être constatée que visuellement), tout comme les 2 autres réservoirs situés à proximité et contenant des huiles propres. Par ailleurs, il est constaté : la présence de plusieurs fûts de 200 l d’huiles stockés hors rétention, l’irrégularité de l’aire de lavage des poids lourds (et notamment des citernes ayant contenu des produits susceptibles d’être dangereux pour l’environnement) qui n’a fait l’objet d’aucune procédure administrative, et l’écoulement des résidus de lavage après décantation et séparation des hydrocarbures dans le réseau d’eaux usées, potentiellement à l’origine de colmatages des canalisations selon les services techniques de la ville.

Une entreprise spécialisée nettoie les regards, le réseau d’eau pluviale et vidange les 3 cuves de stockage. Un relargage des huiles vraisemblablement infiltrées dans les sols est constaté. L’exploitant mandate un organisme spécialisé pour délimiter la zone polluée, caractériser la pollution et évacuer les terres polluées (40 t), analyser les sols après excavation et la qualité des eaux souterraines en aval hydraulique du site. Les cuves sont par ailleurs déposées et des rétentions mises en place sous les fûts susceptibles d’engendrer des pollutions. Un dispositif de tapis absorbant empêchant toute atteinte du réseau d’eaux pluviales par les huiles (y compris celles infiltrées dans le sol) est maintenu en état sur le site jusqu’à la réalisation des mesures garantissant l’absence de risque de nouvelles pollutions.