Pollution
Humain
Environnement
Economique

En mai 2001, la tour aéroréfrigérante (TAR) de l’unité “acétol” d’une usine chimique est contrôlée positive lors d’une analyse de légionelles. Considérant que cette TAR à tirage naturel entraîne une faible dispersion des aérosols dans l’air, l’exploitant n’y avait jamais effectué un traitement systématique limitant le développement des légionelles. Cette situation anormale qui fait suite à l’annonce d’un éventuel cas de légionellose sur la commune est découverte fin novembre 2002 et portée à la connaissance de l’Inspection des installations classées fin décembre après la déclaration d’un 2ème cas de légionellose dans le même secteur. La réunion du 10/01/2003 entre la DRIRE, la DDASS et les industriels du site chimique montre que, sur les 7 TAR du site, seule celle de l’unité “acétol” ne fait l’objet d’aucun traitement systématique et qu’elle n’est par ailleurs pas soumise à prescriptions complémentaires relatives à la légionellose. Aucun lien de causalité n’est établi entre les deux cas déclarés de légionellose et l’activité du site de production. La DDASS procède donc à des enquêtes environnementales afin de déterminer la ou les source(s) potentielle(s) de contamination. Tout dispositif générant des aérosols contaminés par des légionelles (aéroréfigérants des hôpitaux, hôtels, TAR industriels, douches…) peut d’être à l’origine de cette contamination. A la suite d’un dysfonctionnement organisationnel interne, le traitement de la TAR n’avait pas été corrigée après contrôle positif de mai 2001, le risque ayant été sous-estimé. La “barrière réglementaire” n’a pas joué faute de prescriptions complémentaires sur la légionellose dans l’arrêté de classement. Le 19/12/2002, un traitement par injection de biocides est mis en oeuvre dès connaissance du 2ème cas de légionellose. Les services administratifs (DRIRE, DDASS, Préfecture), informés des premiers résultats analytiques obtenus, valident le plan d’actions “légionelles” présenté par la suite au CHSCT, au personnel, aux maires des trois communes limitrophes du site et à la presse locale. La DRIRE révise par ailleurs les prescriptions complémentaires existantes en matière de “légionellose” sur le site.