Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de produits phytosanitaires, 13 kg de diméthachlore, soit 448 m³ d’eau polluée à 30 mg/l de diméthachlore, sont rejetés dans le RAZIL. Le 03/05, une fuite, constatée sur une bride à l’entrée d’un atelier, entraîne le déversement de quelques dizaines de litres de diméthachlore sur le toit du quai du bâtiment K4. Bien que retenue sur le site, l’exploitant ne récupère pas correctement et complètement la substance écoulée. La première pluie entraîne donc le phytosanitaire résiduel dans le réseau d’eaux pluviales puis vers les 2 bassins d’orage. Les fortes pluies dans la nuit du vendredi 13/05 font déborder le bassin d’orage : les eaux polluées de surverse rejoignent alors le ruisseau. De retour du week-end prolongé, les contrôles analytiques des eaux du bassin d’orage et de l’analyse de l’échantillon moyen du prélèvement automatique confirment une pollution du cours d’eau. Après ce constat tardif, l’exploitant ferme la vanne du bassin d’orage afin de stopper tout écoulement supplémentaire dans le RAZIL. Une inspection visuelle du ruisseau en aval de l’établissement ne met pas en évidence d’impact sur la flore aquatique bien que l’effet très toxique sur les organismes aquatiques de la substance (classée N) soit redouté. Le 17/05, vers 15 h, l’exploitant prélève 2 échantillons dans le ruisseau : un en aval de son établissement, l’autre juste avant le passage du cours d’eau sous le canal du Bas-Rhône. Les résultats en diméthachlore sont respectivement les suivants : 0,029 mg/l et 0,026 mg/l. L’exploitant prévoit de mettre en place un protocole de nettoyage à la suite d’une pollution en incluant la vérification de son efficacité, d’assurer un système alerte en cas d’orage, de réviser la conception du circuit vrac diméthachlore ainsi que la procédure de gestion des vannes des bassins d’orage.