Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de bandages de roues à partir de déchets de pneumatiques, un feu se déclare vers 17 h sur un stock de 240 t de matière semi-ouvrée issue du broyage de déchets de pneumatiques. Les pompiers installent 3 lances à eau et procèdent à la part du feu à l’aide d’engins de déblai de l’établissement. La matière incendiée est transférée dans un compartiment vide de l’aire de stockage pour y être refroidie. Les secours ont utilisé 300 m³ d’eau. Ces eaux d’extinction ont rejoint le bassin de confinement du site de 450 m³, avant d’être traitées dans la station d’épuration de la ville voisine. L’opération de déblai s’est poursuivie, les 240 t de matières rendues inutilisables ont été éliminées en décharge de classe 2. Le feu est éteint vers 1h30 alors que le déblai est achevé. L’incendie ne semble pas avoir eu de conséquence sur l’environnement. Il est vraisemblablement du à un échauffement dans la masse du produit. En effet, le démarrage de la nouvelle unité de broyage de déchets de pneumatiques a nécessité le stockage temporaire de ces 240 t dans l’attente de l’installation d’un équipement complémentaire pour séparer le caoutchouc de la partie métallique. Il est probable que la matière stockée n’a pas subi un cycle de refroidissement suffisamment long, une activité thermique s’est alors développée au coeur du tas. A la suite de cet incendie, l’exploitant décide d’accroître la surveillance des matières stockées et de prévoir un temps de refroidissement plus long. Le réaménagement du parc de stockage des matières et la mise en place d’un bassin de confinement ont permis de limiter les conséquences de l’incendie. En effet, le parc de stockage des matières est constitué de 11 cellules de 450 m² de surface unitaire. Les cellules sont séparées par des merlons de terre de 5 m de large et de 3 m de haut. Le sol est recouvert d’asphalte et permet la circulation des camions. L’évacuation des eaux pluviales s’effectue par un réseau de conduites enterrées. La hauteur de stockage n’excède pas 2 m. Une des cellules a été excavée pour créer un bassin de confinement de 700 m³ par lequel transitent les eaux pluviales du parc. Ce bassin est muni d’un obturateur sur la conduite d’évacuation au réseau public empêchant ainsi tout rejet accidentel vers le milieu naturel. Le 23/06/2005, un feu se déclare de nouveau dans la même entreprise (ARIA N°30099).