Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de fenêtres et volets en bois soumise à autorisation, un départ de feu se produit dans le circuit d’aspiration des chutes d’usinage. Dans le procédé, les copeaux sont ensuite centralisés, triés par un cyclofiltre et stockés dans des silos avant d’alimenter une chaudière. Le jour de l’accident à 11h30, des ouvriers constatent une odeur de brûlé dans un atelier, arrêtent et inspectent les machines mais ne décelant aucune anomalie, continuent leur travail. Le chef d’atelier, absent pour la matinée, détecte la même odeur à son retour à 11h40 et coupe le système d’aspiration. Selon l’exploitant, la manoeuvre provoque l’ouverture de l’une des trappes de visite de la conduite d’où vont tomber quelques braises. L’alarme est alors déclenchée et les pompiers alertés. Deux employés arrosent à l’aide d’un RIA l’intérieur du conduit d’aspiration à partir de la trappe de visite, actionnent la rampe d’arrosage du cyclofiltre et maîtrisent le feu. A leur arrivée, les secours font couper l’alimentation électrique, mettent en place un périmètre de sécurité de 100 m, évacuent 115 employés et effectuent des reconnaissances à l’aide d’une caméra thermique. Ils détectent des points chauds dans une partie basse du cyclofiltre non couverte par la rampe d’arrosage ; les foyers résiduels sont éteints à l’aide d’une lance introduite par une trappe de visite. L’usine reprend son activité le lendemain. Selon l’inspection des installations classées, l’utilisation d’un bois trop épais aurait été à l’origine de frottements excessifs sur un disque de découpage, ce qui aurait généré des points chauds sur les chutes d’usinage. L’exploitant met en place un programme de révision de la formation incendie des employés et étudie la mise en place de capteurs d’étincelles sur le circuit d’aspiration.