Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le personnel d’une usine d’aliments pour bétail constate vers 17 h un feu à l’extrémité d’une bande transporteuse d’un silo et alerte les secours. L’incendie se propage le long du convoyeur qui enjambe la voie ferrée RENNES – BREST, atteint une tour de manutention puis se communique à une 2ème bande transporteuse. La circulation ferroviaire est interrompue 2 h. Les pompiers maîtrisent le sinistre avec 4 lances, quelques mètres avant que les flammes n’atteignent un silo plat. Aucun blessé n’est à déplorer. Une surveillance est mise en place pour maîtriser une éventuelle reprise de feu. L’inspection des installations classées effectue une enquête. Le feu se serait propagé sur 100 m de bande transporteuse en une vingtaine de minutes selon les témoins. Le capotage métallique protégeant ce convoyeur des intempéries aurait pu être à l’origine d’un ‘effet cheminée’ lors du sinistre. Installée en 1999, cette bande de ‘type K’ (revêtement ignifugé) était conforme à la norme NF EN 20340 selon le fabricant. Les essais effectués en juin 2005 par un organisme tiers, sur une partie de la bande ayant échappé aux flammes, montrent qu’elle satisfait aux exigences de la norme pour la position inclinée à 45° des éprouvettes, mais qu’elle n’est pas conforme aux exigences pour la position verticale des éprouvettes vis-à-vis du critère de persistance de flamme ; ces conclusions sont remises en cause par le fabricant. S’agissant d’un modèle de ‘type K’, la question de la pérennité du caractère auto-extinguible se pose (usure du revêtement ?). L’échauffement d’un roulement de palier au niveau du tendeur par contrepoids serait à l’origine de l’incendie. A la suite de l’accident, l’exploitant prévoit notamment de remplacer la partie métallique de la passerelle enjambant la voie ferrée et la mise en place de ‘fumidômes’ sur le capotage de la bande pour limiter ‘l’effet cheminée’.