Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion et un départ de feu se produisent dans la chaufferie d’une usine de panneaux de bois soumise à autorisation. Dans les heures précédant l’explosion, la presse accouplée à la chaufferie avait déjà connu plusieurs arrêts / redémarrages. Peu avant 17 h, l’opérateur en salle de commande de la chaufferie n° 2 constate un arrêt automatique de toute l’installation suivi d’une émission de ” fumée/vapeur blanche ” sur les pompes d’huile caloporteur. Il avertit par téléphone le responsable de secteur. Quelques secondes plus tard, l’explosion et le départ de feu se produisent dans le secteur des cuves de purge d’huile connexes au circuit primaire de la chaufferie. La chaufferie n° 2 est évacuée. Le système d’extinction automatique par pulvérisation de mousse maîtrise l’incendie. Les pompiers du site, aidés par les secours externes 15 min plus tard, éteignent les foyers secondaires et mettent en place un périmètre de sécurité de 300 m autour du bâtiment, dont certains bardages menacent de s’effondrer. Pour éviter une pollution par les eaux d’extinction d’incendie, l’exploitant isole le bassin de collecte des eaux pluviales du cours d’eau dans lequel il se déverse. L’opérateur choqué dans la salle de contrôle de la chaufferie est hospitalisé. Des bardages de tôles ont été arrachés lors de l’explosion et les flammes ont endommagé 2 armoires électriques, ainsi que installations connexes aux cuves de purge. Si l’ossature principale du bâtiment n’est pas atteinte, l’exploitant craint toutefois que l’explosion n’ait fragilisé les fixations du bardage. L’inspecteur des installations classées propose au préfet de mettre en demeure l’exploitant de réactualiser le POI de l’établissement. Dix jours avant l’accident, un départ de feu s’était déjà produit sur une presse de cette usine (ARIA 29729). Selon l’expertise, la présence d’eau dans le circuit primaire de la chaudière a provoqué une dégradation des caractéristiques physico-chimiques du fluide caloporteur. Un débordement intempestif de cette huile chaude dans les cuves de purge a provoqué un phénomène de moussage au contact de l’eau présente dans ces capacités entraînant une surpression dans l’une des cuves et l’ouverture de son disque de rupture ; le nuage ainsi vaporisé a explosé au contact d’une surface chaude.