Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur un site sidérurgique, un tronçon de 30 m de la canalisation de gaz d’aciérie reliant les convertisseurs à un gazomètre de 60 000 m³ s’écrase à 12 h après une chute de pression interne de 200 mbar. L’usine fonctionne normalement (élaboration d’acier avec transfert du gaz) lorsqu’un court-circuit sur un câble d’alimentation de la cokerie provoque une coupure électrique à l’aciérie à 11h30. Les sécurités positives se déclenchent : fermeture des vannes entrée et sortie du gazomètre et de la vanne sortie aciérie, basculement de la vanne 3 voies avec passage du gaz à la torchère, formation du joint d’eau de sécurité. Le gaz (T 60 °C) en cours de transfert vers le gazomètre, ‘piégé’ dans la canalisation de 310 m de long et 2,4 m de diamètre, s’est alors refroidi à la température ambiante provoquant la dépression à l’origine de l’accident. Le casse-vide prévu pour palier ce phénomène n’a pas fonctionné, sa vanne d’isolement étant fermée pour une raison inconnue. L’écrasement s’est produit sur son tronçon le plus faible (8 mm d’épaisseur pour 10 mm sur le reste du réseau) à l’arrivée au gazomètre. Les dégâts matériels sur la canalisation sont estimés à 160 Keuro. La perte financière due à l’absence de valorisation du gaz d’aciérie et à sa substitution par du gaz naturel est évaluée à 320 Keuro pour 2 semaines (durée des travaux de réparation de la conduite). A la suite de l’accident, l’exploitant doit en ce qui concerne les ‘casse-vide’ : les contrôler et mettre en place un entretien annuel, repérer leurs vannes et condamner les vannes d’isolement en position ouverte (manoeuvre possible sur consignation), contrôler chaque semaine la position des vannes et de l’alimentation en eau. Par ailleurs, il doit diffuser le retour d’expérience de l’accident auprès de son personnel et de celui des entreprises de maintenance.