Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un rejet accidentel de chlorure d’hydrogène (HCl) se produit dans l’atelier ‘Chimie fine’ d’une usine de synthèse de produits phytosanitaires (herbicides) alors que la production de PTBCB (paratribromochlorobenzène) vient de commencer. Malgré les paramètres de surveillance de la colonne d’abattage (débit, température, dépression, pH de la solution de soude) qui n’indiquent pas de dysfonctionnement, un opérateur de l’atelier note lors de sa ronde la présence d’un important panache qui l’incommode. En se rendant en salle de repos, des opérateurs d’ateliers voisins constatent également ce panache. Le POI est déclenché dans la nuit à 3h45. De l’eau est pulvérisée en tête de colonne d’abattage afin d’abattre le nuage. La production est arrêtée et ne reprendra pas tant que l’origine du problème ne sera pas identifiée. Le POI est levé à 4h10. Des riverains sont réveillés par la sirène du POI restée bloquée pendant 45 min. Aucune conséquence humaine et environnementale ne sont à déplorer. L’exploitant estime à 73 kg la quantité d’acide chlorhydrique produite dans le réacteur, dirigée vers la colonne d’abattage et partiellement abattue. L’exploitant avance une hypothèse sur l’origine de l’accident : la synthèse d’une autre substance effectuée la veille a généré de la mousse qui a été entraînée vers la colonne d’abattage et s’est déposée dans la canalisation. Le jour de l’accident, une réaction entre l’acide chlorhydrique et ce dépôt se serait produite. Cette hypothèse reste à confirmer et préciser.