Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 4 h, un feu sur une machine de conditionnement de pastilles de détergent chloré (dichloroisocyanurate de sodium dihydraté – DCCNa) au rez-de-chaussée d’une usine chimique de 2 000 m² se propage, via la gaine d’aspiration de la machine, aux cuves de mélange situées à l’étage. D’importantes fumées forment un nuage chloré poussé par des vents de nord, nord-est. Un périmètre de sécurité est mis en place et les habitants de 6 communes (Saint-Just-Saint-Rambert, Andrézieux-Bouthéon, Sury-le-Comtal, Chambles, Saint-Cyprien, Saint-Marcellin-en-Forez et Bonson), alertés par voitures haut-parleurs et par les radios locales, sont invités à se confiner. Néanmoins, des mesures de chlore (Cl2) effectuées par les pompiers dans un rayon de 1 km autour du site ne relèvent que de faibles concentrations (quelques ppm détectées). Des mesures effectuées au sein du nuage par un hélicoptère de la protection civile montrent également de faibles concentrations de Cl2.

L’attaque massive de l’incendie avec un important dispositif hydraulique permet de limiter à 350 kg la quantité de produit consumée sur les 10 t stockées dans l’établissement. Le réseau d’eau pluvial du site est obturé pour éviter une pollution du cours d’eau proche. Le dispositif de confinement est levé 4h30 après son déclenchement et 7h30 après le début de l’incendie.

Les eaux d’extinction sont pompées (142 m³) pour être traitées par un établissement spécialisé, tout comme les déchets solides (27 t) et chimiques (28,5 t) récupérés. L’intervention aura été compliquée par les conditions météorologiques instables. Aucune victime n’est à déplorer dans ou à l’extérieur de l’établissement et il n’y aura pas de chômage technique. Deux pastilleuses sont détruites (300 000 F l’unité). Aucune conséquence environnementale n’est relevée.

Un échauffement de la came de remplissage et des poinçons de la machine au contact de la poudre polluée par de l’huile de lubrification et de la limaille de fer sont à l’origine de l’incendie. Plusieurs mesures sont prises : équipement de toutes les pastilleuses d’une sécurité de température haute (50 °C) sur chaque rampe associée à la came de remplissage, contrôle de l’absence de poudre en partie basse de la machine toutes les 8 h et d’huile sur le plateau tourelle des pastilleuses à chaque poste, procédures prévoyant désormais l’arrêt de la production en cas d’anomalie.