Pollution
Humain
Environnement
Economique

À 7h45, la rupture d’un arbre d’une vanne à boule installée sur le tuyau de sortie de liquide d’un réservoir provoque une fuite de GPL sur un site de stockage composé de 4 réservoirs isolés de 150 m³ chacun. La vanne, construite en 1966 et installée en 1967, n’a jamais été entretenue. Alors qu’un opérateur ouvre la vanne, l’arbre de commande de la vanne à boule est éjecté soudainement, libérant 8 t de GPL en phase liquide à env. 5 kg/cm² à travers l’ouverture cylindrique formée par le boîtier d’arbre de commande de la soupape. L’opérateur est jeté à terre et souffre de légères contusions. Un nuage de gaz se forme, qui heureusement ne s’est pas enflammé malgré la présence d’une raffinerie et une plage a proximité.

Le plan d’urgence interne est activé impliquant la raffinerie voisine. Le nuage de gaz est confiné et dilué avec des lances à eau et des rideaux d’eau alimentés par le réseau d’eau de la raffinerie. Le plan d’urgence externe est activé. Le personnel non nécessaire aux opérations d’intervention d’urgence est évacué. La première équipe de pompiers arrive à 8h05 et remplace le personnel de l’installation dans les opérations de réponse. De l’eau est injectée dans le tuyau provenant de la raffinerie servant normalement à transférer le GPL depuis la raffinerie dans les réservoirs de stockage. Pompée à une pression supérieure à la pression à l’intérieur du réservoir (5 kg/cm²), elle remplace le GPL dans le fond du réservoir et se substitue ainsi au gaz au niveau du point de fuite.

Cette mesure permet de sécuriser la zone vers 9h30, de se rapprocher de la vanne rompue et de la sceller vers 10 h. Le GPL restant dans le réservoir est ensuite transféré dans un autre réservoir.

La perte de produit est évaluée à 7 000 euros. Le vieillissement de la vanne (35 ans) est directement à l’origine de sa défaillance (usure du pas de vis). L’exploitant change les vannes similaires sur ses autres réservoirs avec des vannes au design amélioré (technologie plus sûre).