Dans une usine de caoutchouc synthétique, un feu se déclare vers 1 h sur l’évent de sortie en toiture de l’un des 17 réacteurs implantés dans le bâtiment polymérisation. L’établissement déclenche son POI. Renforcée par les pompiers à leur arrivée, une équipe d’intervention constituée des opérateurs de production arrose le bâtiment. Le feu est maîtrisé vers 2h15. Après examen complet de la situation par la direction et en présence des autorités (pompiers, inspecteur des installations classées et élu municipal), le POI est levé à 2h45. Les 25 employés sont évacués, ainsi que les 138 salariés de l’entreprise voisine dont l’un est intoxiqué. Une surpression dans l’un des réacteurs détectée au niveau de la salle de commande (4,9 bar au lieu de 4,2 bar) aurait provoqué la rupture du disque de sécurité en hauteur du réacteur, pourtant dimensionné à 6,1 bar. Le mélange réactionnel moussant (128 kg de styrène, 122 kg de 2-vinylpyridine, 599 kg de butadiène et eau) se serait échappé par un circuit by-pass dont la vanne serait restée ouverte par erreur. Ce mélange s’est répandu en toiture et s’est enflammé. Le réacteur concerné est isolé, les autres réacteurs pouvant fonctionner normalement. Les eaux d’incendie ont été récupérées au niveau de la station de traitement des eaux de l’établissement. Il n’y aurait aucune conséquence notable sur l’environnement, les fumées liées à l’incendie étant selon l’exploitant assimilables à celles d’une torchère. Les dommages matériels restent limités, les pertes de production sont évaluées à 81 Keuros. L’inspection des IC demande à l’exploitant un rapport avec analyse des causes de l’incendie. Le lignage, les disques de rupture des réacteurs et les vannes sont contrôlés.