Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion de gaz naturel et un incendie se produisent à 6h40 dans le local du comité d’entreprise d’une usine de fabrication de cylindres de laminoirs et de frettes pour coulée continue d’aluminium. Les pompiers installent un périmètre de sécurité, évacuent les 110 salariés et éteignent l’incendie. L’activité de l’usine est arrêtée. L’employé qui a initié l’explosion en allumant un réchaud à gaz, gravement brûlé aux 2ème et 3ème degré, est hospitalisé. Le service du gaz interrompt l’alimentation du site. Une vingtaine de prélèvements effectuée dans le sol autour du lieu de l’accident révèle la présence de gaz à des concentrations supérieures à la limite inférieure d’explosivité (LIE). L’inspection des installations classées effectue une enquête. Le réseau interne de gaz du site (P. 1,9 bar) est aérien sauf pour une canalisation d’une trentaine de mètres enterrée à 0,5 m de profondeur. Cette conduite en acier (diam. intérieur 50 mm) longe notamment le local détruit par l’explosion et passe sous les fondations d’un bâtiment industriel construit durant l’été et l’automne dernier. Une fuite sur ce tronçon enterré, remis en service 3 semaines auparavant après plusieurs mois d’arrêt, est suspectée. Les investigations conduites les 2 jours suivants (épreuve à 3,2 bar – mise au jour de la conduite de gaz en présence d’un expert judiciaire) confirmeront cette origine : une fissure d’1 cm de longueur sera découverte sur la canalisation. L’exploitant décide d’abandonner définitivement l’utilisation de ce tronçon et de mettre en place des détecteurs gaz en divers points de l’usine. Deux jours après l’accident, les nouvelles mesures de concentrations de gaz se révélant inférieures à la LIE les pompiers arrêtent la surveillance du site à 19 h. Après un examen des lieux, l’expert judiciaire autorise la reprise d’activité de l’établissement. L’inspection des installations classées propose au préfet un arrêté imposant notamment : la suppression de la canalisation enterrée, l’évacuation des déchets de l’accident, la surveillance de la présence de gaz dans le sol, un contrôle du réseau de gaz de l’usine avec essai d’étanchéité et mesures d’épaisseur, un contrôle de la ligne électrique moyenne tension surplombant le local détruit, un contrôle du réservoir d’azote également proche du lieu d’explosion. La perte d’exploitation est estimée à 450 Keuro.