Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans la station de détoxication des effluents d’une usine de traitement de surface, une émission de chlore se produit lors du déversement accidentel de 800 l d’hypochlorite de sodium (NaClO) dans une cuve contenant 600 l de bisulfite de sodium (NaHSO3). Ces produits sont utilisés pour le traitement de certains effluents de l’établissement. L’accident survient au cours de la livraison de 1 000 l de lessive de soude, 1 000 l d’eau de javel et d’un conteneur de 24 bonbonnes d’acide chlorhydrique par une entreprise de négoce de produits chimiques. Le chauffeur du camion connecte par erreur la citerne de NaClO de son véhicule à la bouche de dépotage du NaHSO3, pourtant clairement identifiée par étiquetage, durant l’absence momentanée de l’employé de l’usine parti chercher un chariot élévateur pour décharger l’HCl. Le chlore se répand dans l’atelier de traitement des effluents et à l’extérieur du local mais également dans le bâtiment de production relié à la station d’épuration par des fourreaux non-étanches. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité et le personnel de l’entreprise est confiné dans l’entrée de l’atelier de production. Une crèche et 5 entreprises riveraines sont évacuées ; les 98 personnes sont accueillies dans le gymnase communal. Les habitants des immeubles voisins sont confinés dans leurs logements. Quatre employés de l’usine de traitement de surface, incommodés par les émanations de chlore sont hospitalisés pour des examens ; ils reprendront leurs activités dans la journée. Les secours pompent le produit de la cuve et le périmètre de sécurité est levé. A la suite de l’accident, l’exploitant prévoit la mise en place sur les carters des bouches de dépotage de double cadenas imposant la présence simultanée du livreur et de l’agent habilité de l’usine, d’étancher les fourreaux reliant l’atelier de production et l’atelier de traitement des effluents, d’organiser une formation interne de secouriste et la pratique régulière d’exercices d’évacuation. Sur proposition de l’inspection des installations classées, le préfet prescrit par arrêté du 15 février la mise en place sous 1 mois de procédures fixant les conditions de réception et de dépotage des produits chimiques et la réalisation sous 3 mois d’une étude de dangers sur les risques liés à la livraison, au stockage et à la distribution des produits chimiques dans l’usine.