Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un dimanche matin, dans une usine de céramiques, une fuite sur un réservoir de 100 m³ contenant 370 kg d’hydrogène provoque une explosion. L’onde de pression engendrée cause d’importants dommages aux bâtiments extérieurs (vitres brisées, départs de feux) ; un fragment du réservoir est retrouvé à plusieurs centaines de mètres du lieu de l’explosion. Le bilan humain fait état de 23 personnes du public légèrement blessées. Un feu se déclare peu après sur le site et menace un stockage d’acétylène et de fluorure d’hydrogène. Un périmètre de sécurité de 500 m est mis en place, les circulations routière et ferroviaire sont stoppées, la population évacuée.

Le réservoir à l’origine de l’accident avait été mis en service en décembre 1982, après avoir été modifié pour notamment augmenter sa capacité de stockage. Son premier contrôle règlementaire après 5 ans d’utilisation n’avait rien révélé d’anormal, le second devait avoir lieu quelques mois après l’accident. Fonctionnant à une pression maximale de service de 44,1 bar, le stockage était réapprovisionné dès que sa pression passait sous les 15 bar (plusieurs fois par semaine). Le dernier chargement par une entreprise extérieure avait été réalisé moins de 2 h avant l’explosion.

Une corrosion par fatigue est à l’origine de la fuite qui a provoqué l’explosion. Les travaux de modifications effectués sur le réservoir et notamment l’enlèvement du toit le long de la soudure avait provoqué une ovalisation du réservoir et induit une tension du matériau. Le fréquent remplissage du stockage n’a fait qu’accélérer le processus de fragilisation du réservoir.