Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une menuiserie de 2 000 m² soumise à déclaration fabriquant des escaliers en bois, un employé constate à 7 h la présence de particules de bois incandescentes au niveau des filtres à manches lors du démarrage du système de dépoussiérage. Ce dispositif d’aspiration des déchets d’usinage est aussitôt mis à l’arrêt. Les ouvriers éteignent le départ de feu à l’aide d’extincteurs et de lances et alertent les secours. A leur arrivée à 7h40, un 2ème incendie s’est déclaré dans le silo stockant les sciures et copeaux de bois aspirés par l’installation de dépoussiérage. Le réservoir de 12 m de haut est rempli au quart de sa capacité de 80 m³ et contient donc un important volume de poussières. Face aux risques d’explosion, les gendarmes mettent en place un périmètre de sécurité et font évacuer les 14 employés de l’usine et ceux d’une entreprise voisine. Les pompiers noient le silo à partir d’un des regards du réservoir et le vidangent par le biais d’une trappe latérale sous couverture de 2 lances ; les copeaux sont ensuite étalés sur le sol et arrosés. Après avoir éteint les dernières braises vers midi, les secours effectuent une ronde à 15 h. Quatorze salariés sont en chômage technique, le temps de la remise en état des installations touchées par les flammes ou souillées par les eaux d’extinction. L’inspecteur des installations classées, sur place à 14 h, demande à l’exploitant un rapport précis sur l’accident accompagné des mesures prises pour éviter son renouvellement. Selon l’Inspection, des particules portées à incandescence lors du sciage auraient été aspirées et auraient généré un feu couvant au niveau des filtres à manches, notamment après l’arrêt du système en fin de journée ; le redémarrage de l’installation aurait alors avivé la combustion par passage de courants d’air.