Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un incendie d’origine criminelle se déclare vers 18h20 et détruit un stock de 800 t de pneus d’une hauteur de 2 m et d’un volume de 5 000 m³. Des fumées abondantes se dirigent vers la ville voisine. Les populations exposées se confinent. L’incendie menace 2 hangars voisins. Les pompiers déploient des moyens importants pour éteindre l’incendie en raison du fort vent de Nord-Ouest. Le feu est maîtrisé le lendemain dans la matinée. Un pompier blessé à la suite de la chute d’une lance monitor est hospitalisé et opéré. Un tracto-pelle de la mairie construit des merlons pour contenir plusieurs milliers de m³ d’eau polluée sur le site. Le feu est éteint vers 15h30, mais les pompiers restent jusqu’en soirée pour prévenir une éventuelle reprise du feu. Les eaux d’extinction s’infiltrent rapidement dans le sol car le dépôt est implanté sur des alluvions de la Têt, rivière située à 100 m au sud. Des prélèvements sont réalisés. Les résultats de mesure du réseau air de la ville voisine montrent que le capteur, situé sous le vent de l’incendie, à 3,5 km au Sud Est enregistre une forte augmentation de la teneur en poussières habituellement inférieure à 10 microns/m³. La moyenne journalière de 34 microns/m³, le 27/12/2004, reste toutefois inférieure aux valeurs limites (55 microns/m³), mais la moyenne sur les premières heures de l’incendie est de 137 microns/m³, avec une pointe à 194 entre 20h et 21h. L’impact sur la population urbaine est limité, compte tenu de l’heure tardive et des mauvaises conditions climatiques (basses températures et vent fort). Un maraîcher dont les installations jouxtent le dépôt de pneus constate la présence de suie sur ses salades cultivées sous serres. Une expertise aurait déterminé une perte de 80 % de la production, la plupart des salades même lavée ne pouvant être vendues. Le 30 décembre, une société spécialisée récupère les résidus de poussières. Après balayage, le site sera bâché au moyen de film polyane. L’inspection des installations classées propose un arrêté de mise en demeure à l’encontre du propriétaire pour l’évacuation des déchets et une étude hydrogéologique compte tenu de la proximité d’un forage AEP.