Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 23h15 dans l’unité de craquage thermique des charges lourdes d’une raffinerie. Le POI est déclenché. Les flammes, visibles à des kilomètres, atteignent 50 m, la zone impactée couvrant 200 m². Les alimentations des unités de la zone sont coupées. Des renforts importants de la Communauté Urbaine (120 pompiers / 25 véhicules) se mettent à disposition du PC opérationnel du site : 2 lances à mousse (7 500 et 2 500 l/min) contiennent le sinistre pendant la coupure totale de l’alimentation, 3 lances à eau sont utilisées pour protéger l’environnement immédiat du sinistre et éviter sa propagation. Les forces de l’ordre interrompent les accès aux autoroutes A4 et A35, ainsi que la circulation sur les CD 37 et 301 ; le périmètre concerné s’étend jusqu’à 1 km au nord du site. La détection par un capteur du site d’une teneur en H2S voisine de 9 ppm (remontée d’égout) conduit les secours à faire sous ARI une cartographie de la teneur en H2S dans la zone concernée, sans confirmer pour autant la présence d’une atmosphère toxique. Le sinistre est maîtrisé vers 1h30. Du fait de la persistance de foyers isolés et d’ampleur limitée, due à des difficultés à isoler totalement certains circuits, le POI n’est pas levé avant 8h30. L’accident n’a pas fait de victime, mais a provoqué d’importants dommages matériels : l’unité est arrêtée pour plusieurs mois pour réparations. L’inspection des installations classées propose au Préfet un arrêté d’urgence encadrant son redémarrage. Selon l’exploitant, une erreur de configuration (lignage) du circuit au refoulement d’une pompe de charge serait en cause : une erreur intervenue lors de la séquence de démarrage de cette pompe (45 bar au refoulement) conduit à la mise sous cette pression d’un circuit normalement prévu pour fonctionner à 10 bar. En effet, une connexion temporaire entre les 2 circuits était établie en amont du démarrage pour la mise en température de la pompe de charge. Cette connexion normalement déposée avant le démarrage est restée en place le jour de l’accident. Une rupture s’est produite au droit d’un des échangeurs basse pression et des fuites sont apparues sur différentes brides du tronçon. Le produit, du distillat sous vide, (estimation inférieure à 35 m³) ainsi pulvérisé s’est enflammé sous l’effet de la température (350 °C).