Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans le local électrique d’une UIOM, une entreprise extérieure raccorde une nouvelle armoire d’alimentation pour le traçage électrique du système de protection incendie. A 15h38, une coupure générale de l’alimentation électrique affecte l’UIOM. Une détonation est entendue au niveau de l’onduleur du système de contrôle commande. Le service de maintenance démarre manuellement le groupe électrogène qui est consigné pour les travaux. Inexploitable, la salle de contrôle reste dans l’obscurité et le système de contrôle commande est inopérant. Le personnel d’astreinte est contacté. Pour éviter la propagation du feu vers d’autres installations, le personnel actionne une lance incendie sur les 2 trémies de chargement de déchets. Pour limiter la déformation de la chaudière sous l’effet de la chaleur, son alimentation en eau est assurée manuellement en ouvrant au maximum la vanne d’eau déminéralisée. Le service de maintenance shunte l’onduleur défaillant 20 min plus tard et remet en service les serveurs et les postes de commande. Vers 16h15, l’arrêt d’urgence des installations est effectué avec mise en service des systèmes hydrauliques et du ventilateur de tirage. Malgré l’intervention des pompiers, la combustion des déchets se propage le long des goulottes d’alimentation. La destruction d’un thyristor dans l’onduleur apparaît être à l’origine de l’événement. Plusieurs mesures conservatoires sont prises : nettoyage des grilles, caissons et réchauffeurs, réfection de l’étanchéité des goulottes, remplacement des capteurs de température, des disjoncteurs, de l’onduleur, remise en service des automatismes de supervision et épreuve hydraulique des deux lignes… Après la prise en compte de ces mesures, les 2 lignes sont remises en service (12 jours pour la ligne 1 et 8 jours pour la 2) pour vider la fosse de stockage des déchets. D’autres éléments préventifs et correctifs sont programmés : étude d’alimentations distinctes des commandes hydrauliques, doublement de l’onduleur, alimentation directe et indépendante des onduleurs, modification des procédures lors des travaux (pas de travaux si les deux lignes sont en service). La chaleur a déformé des goulottes. L’arrosage du foyer a dégradé la protection réfractaire des parois de la chambre de combustion. Le système d’épuration des fumées a évité toute pollution atmosphérique. La remise en état des installations est évaluée à 331 Keuros HT.