Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un accident se produit au démarrage d’une chaudière après un arrêt prolongé dans une centrale thermique (2x 312 MW). L’injection de gaz de cokerie alimentant les brûleurs centraux souffle la flamme de l’allumeur propane. La caméra de contrôle de la flamme étant hors service, le rondier sur place ne voit pas l’extinction de la flamme et essaie de remettre en service la caméra. Le chef de manœuvre ne s’aperçoit pas que la séquence d’allumage propane est anormalement écourtée car il n’y a pas d’alarme. Avec les informations dont il dispose, le personnel en poste pense que la commande d’injection de gaz de cokerie n’a pas fonctionné et décide d’allumer un autre brûleur. Le gaz de cokerie déjà injecté dans la chaudière forme une poche qui explose à la mise en service du second brûleur. Aucune victime n’est à déplorer, mais les dommages matériels sont importants, notamment au niveau de la chaudière et de ses abords. L’autre tranche n’a pas subi de dommage. Après analyse de l’événement, divers dysfonctionnements sont constatés hors ceux déjà mentionnés : absence de flamme qui n’a pas déclenché la fermeture de l’alimentation du gaz de cokerie car, en l’état, non adaptée aux démarrages à froid (shunt par l’opérateur), enregistreur de débit de gaz resté à ‘0’, commutateur n’ayant pas été positionné correctement (pas sur ‘en gaz ‘). A la suite de l’accident et au titre du retour d’expérience, plusieurs mesures sont adoptées au plan organisationnel ou technique : mise en service à l’aide d’allumette fioul et plus au gaz seul, contrôle caméra indispensable conditionnant la poursuite du démarrage, coupure automatique de l’alimentation en propane et en gaz de cokerie sur défauts simultanés de flamme au niveau des brûleurs propane et des brûleurs de gaz cokerie.