Pollution
Humain
Environnement
Economique

A la suite de la vidange accidentelle d’un réservoir de stockage (n°1) vers un réservoir de récupération (n°2) dans une usine de fabrication de PVC, le personnel d’un service voisin situé sous le vent détecte des émanations d’une substance d’odeur piquante à caractère lacrymogène. L’opération effectuée pour neutraliser une partie du produit dans le réservoir de récupération (n°2) en introduisant 700 l de soude à 20 % a provoqué un brusque dégagement de CO2 et de vapeurs de cette substance. La durée de l’émission gazeuse, du type “bouffée”, aurait duré 5 min. La quantité de substance (produit ni mutagène, ni cancérogène mais très toxique par inhalation et inflammable) rejetée à l’atmosphère a été évaluée à 2,3 kg ce qui correspond à des concentrations calculées de 1,4 ppm au niveau du service voisin.

Les alarmes d’évacuation de la zone concernée sont activées. La circulation dans l’usine est interrompue préventivement sur l’artère principale entre 7 h et 8h30. Des échantillons d’eaux prélevés à l’entrée du bassin permettent de confirmer l’absence de rejets accidentels de cette substance via les effluents liquides. 14 personnes présentes dans les chantiers voisins placés sous le vent ont les yeux irrités.

La vidange accidentelle du réservoir n°1 vers le réservoir n°2 par le circuit de dégazage est due à 2 événements indépendants : perçage non détecté (mesure de niveau non opérationnelle) d’un condenseur sur un circuit de dégazage ayant entraîné son noyage par de l’eau et mauvaise position d’une vanne manuelle sur le circuit de cette substance toxique à la suite d’opérations de visite d’un appareil. Le dégagement de vapeur lors de la phase de neutralisation est dû à un défaut de mode opératoire adapté à la neutralisation d’une quantité plus importante du produit incriminé.

L’exploitant prévoit plusieurs actions préventives ou correctives :

  • renforcement de l’isolement du réservoir n°1 en condamnant de suite une vanne avant de la supprimer à court terme
  • renforcement de la surveillance du réservoir n°1 par contrôle du niveau à chaque opération et à court terme par retransmission du niveau en salle de contrôle
  • renforcement de l’isolement de ce liquide très toxique dans le réservoir n°2 en captant les vapeurs par circuit de dégazage
  • rédaction d’un mode opératoire pour l’opération de neutralisation.

Par ailleurs, il est prévu de former le personnel sur les opérations de neutralisation.