Une fuite de 52 kg de tétrachlorure de titane (TiCl4) se produit dans un atelier de fabrication d’une usine chimique. Le POI de l’établissement est déclenché pendant 1 h. Au débouché d’un réacteur de condensation, où arrive du TiCl4 liquide et du TiCl4 gazeux, les opérateurs constatent l’arrêt de l’écoulement du produit chimique. Ce phénomène, qui s’explique habituellement par la formation de croûtes de TiCl4 dans le réacteur, est généralement traité par l’introduction manuelle d’une barre métallique au niveau des piquages, destinée à détacher les croûtes. Cette opération, effectivement réalisée par des opérateurs sur plusieurs piquages, provoque le débordement de TiCl4 via l’un d’eux. L’hydrolyse du TiCl4 conduit à une importante émission d’acide chlorhydrique et à la formation d’un nuage opaque. Les employés quittent précipitamment l’atelier et reviennent équipés d’ARI pour mettre en sécurité les installations (déclenchement des rideaux d’eau, fixation de la bride…). Le nuage, visible à 1 800 m de l’atelier, est sans conséquence notable pour l’environnement.