Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de traitement des eaux, une fuite de 5 m³ d’acide sulfurique à 96 % (H2SO4) se produit sur un joint de bride en sortie d’une cuve de 28 m³ installée provisoirement pour les travaux. Cette capacité en location située à l’extérieur n’est pas protégée des intempéries. Le capteur de niveau dans la cuve de rétention détecte 30 cm d’acide et déclenche l’alarme ‘rétention acide’. Les installations de production d’eau potable sont mises en sécurité : isolement du câble MT et de l’armoire électrique du stockage d’acide. Des boudins absorbants sont mis en place, mais les moyens disponibles sont insuffisants pour contenir la fuite.

La présence de 400 l d’eau de pluie dans la rétention provoque une réaction exothermique et l’attaque du revêtement de la rétention de 30 m³. Cette dernière n’étant plus étanche, l’acide s’écoule en partie sur le sol. L’inspection hebdomadaire du 26/08 n’a pas permis de détecter ces anomalies sur la cuve de rétention.

Les pompiers et une CMIC se rendent sur les lieux. Un périmètre de sécurité est établi sur le site. Après protection du réseaux d’eaux pluviales, des barrages de terre sont érigés pour contenir l’écoulement acide. Une société extérieure pompe la substance et vidange la cuve. L’échauffement des parois de la citerne (70 °C) nécessite une temporisation du pompage. A la demande de l’entreprise extérieure, un dispositif préventif de refroidissement du réservoir est installé pour parer à toute élévation trop importante de la température. Un binôme de la CMIC sous scaphandre débloque la vanne, ce qui permet de vidanger la substance vers une autre capacité. La fuite est localisée sur un joint de bride de la vanne de vidange de la cuve de stockage. L’incident résulte de la présence d’eau de pluie et d’une fuite sur le joint. Du sable est épandu sur les zones polluées par l’acide. Les terres contaminées sont évacuées.

L’exploitant décide de ne plus utiliser cette cuve d’acide sulfurique. L’exploitant choisit également de construire un cuve de rétention en béton enterrée avec un cuvelage en acier inoxydable étanche pour éviter toute corrosion par l’acide, plutôt que d’utiliser un revêtement en résine. L’installation accidentée est démantelée. La nouvelle installation comprendra un poste de stockage et de dosage de l’H2SO4.