Une papeterie déverse accidentellement 30 m³ de résine dans la MOSELLE entraînant la mort de 2,25 t de poissons et un arrêt préventif de captages d’eau. Lors de l’arrêt annuel de l’usine, des travaux de maintenance sont programmés le 29/07 sur les ouvrages de la station d’épuration de l’établissement. Les effluents collectés sur le site transitent alors vers un bassin de secours de 1 000 m³ où ils sont décantés et rejetés par surverse dans la MOSELLE. Le 9 août à 8 h, le responsable de la machine à papier réarme le système de remplissage et de vidange automatique du cuvier CB105, qui contient 200 l de résine (pH 3). Ce produit est utilisé dans la préparation de la pâte à papier pour favoriser la rétention des colorants et augmenter la résistance à l’eau du papier.

A 16h30, un garde-pêche constate que les rejets aqueux de l’usine sont blanchâtres et qu’un phénomène de moussage se produit 50 m en aval dans la MOSELLE. Les mesures de pH en entrée et en sortie du bassin de sécurité indiquent respectivement 2,9 et 3. L’effluent est neutralisé à l’aide de lessive de soude. Après avoir recherché l’origine du rejet acide, l’exploitant referme à 18h30 la vanne manuelle de vidange du cuvier CB105 retrouvée ouverte. Une étude de la supervision placée sur les cuves de stockage de résine montre que le cuvier CB105 s’est rempli automatiquement vers 11h30 et s’est vidé à plusieurs reprises une fois le niveau haut atteint. A 19h10, les effluents collectés dans le bassin de secours sont redirigés vers la STEP qui est remise en service.

L’exploitant interdit tout rejet du cuvier CB105 vers les égouts en obturant la vanne manuelle de vidange, sécurise les cuviers similaires, rehausse la surverse du bassin de secours et abandonne son utilisation comme bassin de décantation. Il sera condamné à une amende de 150 000 euros.