Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une fabrique de munitions civiles, une petite explosion se produit dans un atelier où des produits pyrotechniques sont manipulés. Ayant profité de la période estivale, l’exploitant a mis en place des grilles antidéflagrantes extérieures. Indépendamment et après coup, il décide d’installer une goulotte comme rétention d’une tuyauterie véhiculant de l’acide. Cette dernière, cheminant à l’extérieur du bâtiment, est déplacée à l’intérieur. La grille récemment placée empêchant l’accès, le vitrage plexiglass de l’atelier tétrazène est démonté. Les travaux liés à la canalisation sont effectués en phase humide, après mouillage comme préconisé par la procédure et le permis de feu. Lors du week-end qui suit les travaux, 2 employés viennent sur place pour inspecter le chantier quand brusquement survient l’explosion. Pendant le week-end, la poussière explosive sans doute accumulée au fil du temps entre la vitre et le cadre PVC et mise à jour par le démontage du vitrage a séché. Un opérateur a frotté avec ses mains des traces blanches aperçues sur l’écran plastique de protection qu’il venait de démonter. La friction mécanique sur ces 10 g de tétrazène est à l’origine de la réaction détruisant l’écran. Quelques projections sont observées, l’un des opérateurs a un verre de lunette cassé. L’un d’eux, blessé, est hospitalisé. Les dégâts sont mineurs. Des mesures sont prises pour diminuer la probabilité de renouvellement de cette situation : nouvelle sensibilisation du personnel, notamment celui de la maintenance au regard des interventions, programmation d’examens visuels visant à détecter ces petits dépôts de poussière. Une réflexion est lancée sur les huisseries à utiliser dans ce type d’atelier.

Les experts rappellent qu’il faut être vigilant sur les accumulations possibles de produits pyrotechniques.