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Sur un site chimique spécialisé dans la fabrication d’explosifs, un brouillard d’eau acide (10 % d’acide nitrique) se produit lors du démarrage de 2 colonnes d’abattage de l’installation de traitement des vapeurs nitreuses du secteur de fabrication de l’hexogène. Les retombées acides sont perçues par le personnel d’une société voisine (plainte téléphonique), le vent ayant ce jour-là une direction N-O et une vitesse de 10 m/s. Les colonnes sont arrêtées et purgées.

L’unité impliquée lave les gaz acides chargés en vapeurs nitreuses issus du procédé. L’installation est nouvelle et fonctionne sous pression pour assurer un meilleur rendement dans la récupération des gaz et éviter la coloration des gaz rejetés. Son démarrage constitue une phase délicate. Après analyses, le brouillard d’eau acide serait dû à un engorgement de l’installation consécutif à la concomitance d’une présence d’eau acide en tête de colonne, d’un compresseur en marche et d’un débit d’alimentation en tête de colonne trop important (1 000 l/h). Pour diminuer la probabilité de renouvellement de cette situation, les procédures sont modifiées : démarrage des colonnes sans envoi de liquide chargé en acide en tête de colonne, alimentation uniquement en eau propre pour remplir les gardes hydrauliques, puis démarrage du compresseur suivi d’une période de stabilisation et enfin alimentation en eau propre en tête de colonne à effectuer désormais à débit réduit (inférieur à 350 l/h). Ces conditions garantissent ainsi un démarrage sans eau acide en tête de colonne et évitent l’entraînement de liquide dans les évents en phase de démarrage du compresseur.