Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de produits à usages ménagers, une entreprise extérieure intervient le 26 juin pour connecter 2 cuves de stockage aux remplisseurs de 2 lignes. Avant le commencement des travaux, un plan de prévention et un permis de feu sont établis pour les intervenants externes. Deux employés de l’entreprise sous-traitante tronçonnent et soudent des canalisations. La première cuve est vidée et sa vanne fermée. Vers 10 h, 3 jours plus tard, lors de la déconnexion de la canalisation, du liquide se déverse sur le sol et forme une nappe. Bien que la nature du fluide ne soit pas identifiée, l’un des ouvriers tronçonne la canalisation en présence de son collègue muni d’un extincteur à poudre. Alors que ce dernier s’absente, l’un des ouvriers relève la canalisation et commence à souder. Le premier sent de la chaleur dans son dos 5 min plus tard et aperçoit des flammes bleues : la nappe de liquide s’est enflammée. Les employés présents en zone de remplissage et dans le laboratoire R&D donnent l’alerte. Le personnel évacue les lieux alors que 3 employés maîtrisent le feu avec un extincteur à poudre, un extincteur CO2 et un RIA. Le liquide déversé, produit semi-fini, était un bactéricide contenant 80 % d’éthanol. Les étincelles tombées sur la nappe lors du tronçonnage n’ont pas suffi à amorcer le départ du feu, mais l’augmentation de la température due au soudage a enflammé les vapeurs d’alcool émises par la nappe. Lors d’une visite, l’Inspection des installations classées note que des rubriques du permis de feu n’ont pas été correctement renseignées, que la canalisation n’a pas été convenablement vidangée avant l’intervention, que les intervenants ont continué à travailler sans connaître la nature du produit épandu et sans avertir un responsable de l’entreprise. Un arrêté de mise en demeure est proposé au Préfet.