Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors du dépotage d’un camion-citerne dans une blanchisserie industrielle, 50 l d’acide sulfurique sont déversés par erreur dans une cuve contenant 200 l de bisulfite de soude. De l’anhydride sulfureux (SO2) se répand immédiatement autour de la zone de livraison. Le chauffeur ferme les vannes, mais le nuage toxique poussé par le vent envahit le reste de l’usine. L’établissement est évacué et les gendarmes mettent en place un périmètre de sécurité de 200 m. La partie production et l’aire de dépotage sont ventilées. Les vapeurs indisposent une vingtaine de salariés. Douze d’entre eux souffrant d’irritations bronchiques, hospitalisés pour des examens, ressortiront le soir même. Quarante-deux employés sont en chômage technique jusqu’au lendemain. Les pertes de production sont évaluées 5 000 euros. L’entreprise de commerce de produits chimiques qui a assuré la livraison, soutire et neutralise le contenu de la cuve de bisulfite de soude 4 jours après l’accident. Les 2 procédures de dépotage des produits chimiques existaient ; l’employé responsable de la réception était chargé d’ouvrir l’armoire de dépotage cadenassée correspondant à la demande du livreur et de rester à son poste de sécurité. A la suite de cet incident, la procédure interne de dépotage impose un contrôle contradictoire systématique pour toute la durée de l’opération. L’enquête révèle également que la zone de dépotage était dépourvue de rétention et qu’il n’y avait pas de séparateur d’hydrocarbures dans le réseau d’eaux pluviales du site.