Un feu se déclare dans une usine de recyclage de textiles comprenant une unité de 2 000 m² d’effilochage et de pulvérisation de chiffons et matières textiles (93 t / j) et un entrepôt de stockage de chiffons et textiles de 10 500 m³ (2 000 t). Vers 2h30, le concierge de l’entreprise qui réside sur place, est réveillé par une sirène incendie. Il constate la présence d’importantes fumées dans le bâtiment de production et prévient les pompiers. L’incendie se propage par le biais des câblages électriques. L’ampleur du sinistre est limitée par la faible quantité de matière combustible (uniquement de la production, pas de stockage). Plusieurs foyers principaux apparaissent à l’intérieur du bâtiment. Le sinistre est circonscrit vers 4h45 et éteint à 6h20.

L’outil de production est endommagé. Le bâtiment ne semble pas touché, seuls quelques vitres et transparents sont cassés. L’installation électrique du bâtiment est détruite par l’incendie et les eaux d’extinction. Certaines pièces métalliques des équipements de production sont déformées par la chaleur. L’établissement n’était pas en fonctionnement au moment du sinistre, aucun personnel de l’entreprise n’était présent sur le site.

L’origine du sinistre serait un point d’échauffement dans une machine au niveau d’un nappeur sur une des machines d’effilochage. Un corps métallique étranger se serait échauffé sur un rouleau d’entraînement sans effet sur les fibres en mouvement pendant le fonctionnement de la ligne d’effilochage. Cependant, à l’arrêt de l’installation, cet échauffement aurait causé une lente combustion des fibres textiles immobiles contenues dans le nappeur. En l’absence de personnel, l’incendie se serait ensuite propagé dans le bâtiment via le câble électrique. Cet établissement a déjà fait l’objet d’un sinistre le 01/04/04 (aria n° 26844).