Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un centre d’enfouissement technique (CET) de classe 2, implanté en zone boisée, un incendie détruit 2 000 m³ de déchets en frange du massif en cours de constitution pour le remplissage d’une alvéole. Seuls quelques m² de géomembrane sont atteints superficiellement sur la digue séparant les alvéoles d’un même casier. Les pompiers et l’exploitant arrosent abondamment les déchets incandescents et leurs alentours pour éviter une propagation du sinistre. Les importants volumes d’eau déversés débordent sur des terrains non membranés d’où une pompe les reprend pour les transférer dans une future alvéole étanchée. Les eaux contenues en fond des alvéoles hydrauliquement liées représentent un volume compris entre 4 000 m³ (visibles) et 8 000 m³ (estimés) à traiter comme lixiviat. L’extinction totale n’est obtenue que 6 jours plus tard, après couverture de l’exploitation par des matériaux argileux. D’après l’exploitant, l’incendie se serait déclaré sur le flanc avant du massif de déchets recouvrant encore incomplètement le fond de l’alvéole. Le compactage insuffisant sur le flanc de ce massif des déchets présents depuis plus de 2 mois n’atteignant pas l’extrémité de l’alvéole en raison de la présence d’une hauteur d’eau trop importante au fond de celle-ci est sans doute à l’origine du sinistre : les arrivées d’air latérales conjuguées au processus de dégradation des déchets ont créé des conditions favorables à l’initiation de l’incendie. L’inspection des installations classées constate les faits. L’exploitant doit réparer et faire valider l’étanchéité de la zone où la membrane a été atteinte, indiquer les modalités de traitement des eaux d’extinction assimilées à des lixiviats dilués et mettre en oeuvre une surveillance trimestrielle des eaux souterraines.