Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine métallurgique, des eaux chargées en zinc se déversent dans un canal lors du redémarrage après un entretien périodique des ateliers de lixiviation et d’électrolyse. L’établissement dispose d’un réseau d’eaux pluviales polluées, relié à une fosse de relevage permettant leur transfert vers un bassin de stockage de 5 500 m³ et une station de neutralisation-décantation mise en service l’année précédente. Les anciennes pompes de la fosse qui permettent un rejet direct (sans traitement) dans le canal ont été maintenues en place pour être utilisées dans des situations exceptionnelles (précipitations supérieures à la pluviométrie décennale ou panne de longue durée de la station de neutralisation) et sous réserve d’une qualité satisfaisante du rejet. Le jour de l’accident, des fuites sur les échangeurs de la lixiviation s’écoulent dans ce réseau d’eaux pluviales puis, à la suite d’une erreur de manipulation des pompes, sont rejetées sans traitement dans le canal durant 3 jours ; 700 kg de zinc sont ainsi déversés dans le milieu naturel. Une enquête révèle que l’erreur de manipulation a été possible en raison du maintien sans les verrouiller des anciennes pompes. L’Inspection constate également une panne du système de détection des fuites et de la chaîne de transmission du contrôle process à l’ordinateur central. Ce rejet accidentel ne semble pas avoir eu d’impact notable sur l’environnement. L’exploitant prend plusieurs mesures : remplacement des échangeurs, déplacement de la mesure de conductivité et recyclage des condensats des évaporateurs, verrouillage ou consignation électrique des anciennes pompes et mise en place d’une procédure pour leur utilisation. Un arrêté préfectoral de prescriptions complémentaires imposant notamment la condamnation des pompes sera proposé au préfet.