Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un centre de stockage expérimental de déchets ultimes, un feu se déclare dans une alvéole d’essai contenant depuis 7 jours 8 940 kg de tournures de magnésium provenant d’une société de métallurgie. Les secours mettent en place des rideaux d’eau et étouf-fent l’incendie en recouvrant les 40 m² brûlés d’une couche de sable et de ciment de 20 cm d’épaisseur. Un pyromètre laser permet de suivre la température périphérique du bloc sinistré. L’alerte est levée 8 h après son déclenchement. Les conséquences de l’incendie sont faibles : aucun blessé, pas de pollution des eaux ou des sols du fait de l’utilisation de sable pour l’extinction. L’échauffement des copeaux de magnésium, due à la réaction d’oxydation utilisée pour stabiliser le déchet, est à l’origine de l’accident. Cette stabilisation, initiée 7 jours plus tôt, consiste à oxyder par ajout d’une matière minérale l’importante charge organique du déchet (probablement dû à l’huile de coupe). Une seconde charge minérale à base de ciment est ensuite ajoutée au déchet, puis l’ensemble est mélangé avec de l’eau et stocké 7 jours en alvéole. La réaction d’oxydation provoque une augmentation de température de 20 °C. L’incendie a débuté au niveau inférieur du bloc lors de son décoffrage. L’augmentation de température, due à la réaction d’oxydation et plus importante à la base du bloc du fait de la moins bonne dissipation de chaleur, a provoqué l’inflammation du magnésium. C’était la 1ère fois qu’une quantité aussi importante de magnésium était globalement traitée sur le site, l’effet de masse n’avait pas été évalué en laboratoire.