Une fuite sur un réseau incendie sous pression inonde la galerie des pompes de reprise des eaux du girocyclone des laminoirs d’une usine sidérurgique. Les pompes disjonctent et ne peuvent être remises en service après les premiers pompages réalisés avec des moyens mobiles reliés aux bassins d’épuration de l’usine. Afin d’effectuer les réparations, l’exploitant décide alors de confiner les eaux pompées dans le réseau d’eaux industrielles de l’établissement, dans le bassin d’orage associé à la station de relevage de ces eaux et dans le canal d’évacuation des eaux non-polluées du site au milieu naturel, après édification d’un barrage de scories dans cet émissaire. Malgré cet obstacle et la mise en place d’un barrage flottant, des eaux contenant des hydrocarbures (0,03 mg/l) s’écoulent dans l’ORNE ; le pompage est arrêté.

Les conséquences de la fuite du réseau incendie ont été aggravées par le dysfonctionnement d’un clapet anti-retour installé sur la canalisation reliant le girocyclone aux bassins de traitement des eaux industrielles de l’établissement. Un écoulement par gravité de ces eaux est à l’origine du noyage persistant de la galerie malgré les moyens de pompages mobiles mis en place ; 5 à 7 000 m³ seront ainsi ultérieurement évacués. L’épuisement de la galerie ne sera obtenu qu’après obturation de cette canalisation par un batardeau.

A la suite de cet accident, l’exploitant prévoit les mesures suivantes :

• remplacer le clapet défectueux ;
• expertiser les conduites incendie ;
• réaliser des études pour protéger les armoires électriques et sectionner le canal lors d’incident ;
• nettoyer ses égouts et recycler les eaux de rinçage ;
• éliminer dans une filière agréée les scories polluées ;
• traiter les eaux retenues dans le canal.

A la demande de l’inspection des installations classées, l’exploitant doit contrôler tous les clapets importants pour la protection des personnes (réseau eau potable…) et pour l’environnement.