Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors du déchargement d’un camion dans un centre de traitement de DIS, une réaction chimique a lieu lors de l’introduction de bromure 2-bromoisobutyroyle dans une cuve avant sa destruction dans un incinérateur. Le réservoir monte en pression et un nuage de vapeurs irritantes est émis à l’atmosphère. L’emballement thermique a lieu lors du transfert de la substance bromée d’un fût de 200 l vers une citerne de 11 000 l. Après accord des pompiers, les évents de la citerne sont ouverts pour éviter toute explosion. Des vents forts poussent le nuage blanchâtre de bromure d’alkyle (produit corrosif et irritant) et de bromure d’hydrogène (HBr) formé ; ce dernier visible à plusieurs km se dirige vers une scierie et 4 entrepôts situés dans une zone non habitée. Les services de sécurité du site aidés de plusieurs dizaines de pompiers arrosent la cuve pour la refroidir et abattre les vapeurs irritantes ; ces dernières diluées sont récupérées dans les bassins de rétention du site. La préfecture active une cellule de crise et une cellule médicale se rend sur les lieux. Le POI est déclenché à 12h25, un périmètre de sécurité est défini. Les mesures de confinement prises concernent près de 180 personnes : les employés du site, ceux des entreprises sises dans un rayon de 1 km et une soixantaine d’élèves d’une école maternelle à 4 km hors du périmètre de sécurité. La réaction chimique est maîtrisée vers 13h30. Le vent violent finit par disperser le nuage. Le périmètre de sécurité et le POI sont levés vers 16 h. Dix-huit salariés d’entreprises voisines se plaignent de maux de tête et de difficultés respiratoires ; 7 sont traités, 4 sont mis sous oxygène, mais aucun n’est hospitalisé. Des mesures atmosphériques montrent que les seuils toxiques ne sont pas atteints. Les services sanitaires avertissent les professionnels de santé du secteur concerné du risque toxique encouru par la population pour attirer leur attention sur tout signe clinique susceptible d’apparaître. La montée en pression serait due à la présence d’un contaminant dans la citerne, lequel a entraîné la décomposition du produit initial. La citerne impliquée est immobilisée pour prélèvements et analyses. L’exploitant contacte son sous-traitant pour obtenir des informations sur l’état de la citerne : qualité du nettoyage réalisé, historique des substances contenues… Les 8 fûts présents sur le site et qui contiennent des substances de même nature, doivent être contrôlés et surveillés.