Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 10h35, dans une chaufferie de 186 MW alimentant de logements collectifs et un hôpital, lors d’une ronde effectuée chaque heure, un agent de conduite constate par toucher un échauffement dans un silo extérieur de cendres et suies d’une capacité de 15 t. Il alerte les pompiers, le responsable du site et l’agent d’astreinte qui se rendent sur le site en 10 min. Les pompiers mesurent par infrarouge une température de 130 °C puis vidangent partiellement le silo avant d’effectuer un arrosage interne à partir d’un poteau incendie du site (durée de l’opération 20 à 30 min). Les eaux sont récupérées dans les bacs de rétention du site. Une importante part de l’eau est absorbée par les cendres et suies. Une société spécialisée évacuera les eaux utilisées par vidange. Afin de poursuivre son exploitation du charbon, l’industriel prend les mesures suivantes : rehaussement du minimum technique des chaudières charbon à 11 MW au lieu de 8 afin de limiter les imbrûlés, achat d’un appareil portable de mesure par infrarouges pour évaluer la température des installations, mise en place d’une consigne en cas de détection de température supérieure à 80°C et relevé des températures sur un cahier de quart. Selon les premières analyses de l’exploitant, le charbon nouvellement utilisé (nouveau fournisseur en 2002/2003) dispose d’un potentiel calorifique plus élevé qui pourrait être à l’origine de cet échauffement. D’autre part, la température extérieure étant élevée pour la saison (24 °C), la chaudière a fonctionné à bas régime ce qui conduit à une mauvaise combustion et génère une quantité importante d’imbrûlés.