Un feu se déclare sur un mélangeur d’une usine de compactage et de stockage de pastilles de produits chlorés pour l’entretien des piscines. L’appareil d’une capacité de 1 200 l contient 450 kg de matières premières constituées à 55 % d’acide trichloroisocyanurique (ATCC) et à 43 % de carbonate de sodium. Le POI de l’établissement est déclenché et le personnel de l’usine est évacué. Le site est mis en sécurité, alors que 3 employés équipés de masque respiratoire retirent de la zone du sinistre tout ce qui pourrait contribuer à son extension. L’alerte est levée 3 h plus tard après décomposition totale de la matière première contenue dans le mélangeur. Aucun blessé n’est à déplorer et les dommages matériels se limitent au mélangeur qui est hors service. La ligne de production impliquée est stoppée 2 semaines, la production de l’ensemble de l’usine n’ayant été arrêtée que 8 h pour nettoyer les installations. Concernant les effets sur l’environnement, un nuage de fumée toxique s’est déplacé sur le site. Selon l’exploitant, 200 kg d’ATCC ont brûlé, la combustion s’étant initiée lors de la vidange du mélangeur vers le compacteur à 50 % de sa capacité. Après analyse, il semblerait que la combustion se soit initiée au niveau du palier entre le réducteur et l’arbre du mélangeur. Un frottement mécanique, peut-être combiné à un apport de matière organique (graisse) provenant du palier réducteur, serait à l’origine de l’accident. Pour diminuer la probabilité de renouvellement d’un tel accident, l’exploitant envisage la mise en place d’un nouveau mélangeur prenant en compte le problème de frottement de l’axe. Un arrêté préfectoral d’urgence, pris le 30/03/04, demande à l’exploitant une analyse des risques spécifiques aux unités de production et d’étudier l’impact, en terme de risque, de la variation de formulation des matières premières avec prise en compte notamment de la tenue à l’échauffement et du comportement vis à vis des matières organiques.