Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un bac de 1 000 m³ contenant 500 m³ d’un mélange de méthyl éthyl cétone, toluène et un peu d’eau se rompt vers 2h30 dans l’unité des huiles d’une raffinerie. Le fond du réservoir désolidarisé de sa robe s’affaisse sur un bac voisin. Le produit contenu se déverse massivement dans la cuvette de rétention en béton, commune à 2 autres bacs (l’un vide, l’autre rempli à 20 %). Un opérateur qui réalisait un contrôle visuel du bac, est aspergé par la vague. Hospitalisé il reste en observation durant 24 h par précaution.

Une cellule de pré-POI est activée. Le maire de la commune est prévenu, de même que le CHSCT qui est associé aux opérations de secours. Les travaux à feu du site sont interrompus. La surveillance du traitement des effluents met en évidence en début de matinée une légère augmentation de la teneur en DCO (fuite de produit limitée qui a échappé au confinement ?). La régulation détourne alors la charge vers le bac d’orage. De manière préventive, un tapis de mousse est mis en place dès le début de l’évènement sur la cuvette de rétention impactée. Un périmètre de sécurité est délimité sur le site dont les différents secteurs d’exploitation sont informés. L’exploitant qui n’a pas sollicité l’intervention des secours extérieurs, tente de rendre la cuvette le plus étanche possible. Le soir, le niveau dans la cuvette est stabilisé, seule une fuite de faible débit subsiste à l’un de ses angles au droit d’une traversée de tuyauterie. Elle est endiguée par un barrage de sable et pompée, puis récupérée dans une tonne de vidange. Une surveillance de la cuvette est assurée par le service sécurité du site qui régénère la couverture de mousse. Le produit contenu dans la cuvette est pompé et dirigé en premier lieu vers des bacs disponibles dans l’attente de son transfert vers une unité, s’il est réutilisable, ou vers un centre d’élimination. Au vu des quantités en jeu, la vidange est prévue pour durer 2 jours et une nuit.

L’inspection des installations classées propose au préfet un arrêté mettant en demeure l’exploitant de revoir l’étanchéité des cuvettes de rétention du site et demande par ailleurs des éléments sur la stabilité des bacs impliqués et sur la maintenance en général de ce type d’équipement. Selon l’exploitant, aucune conséquence sur l’environnement n’est à craindre et les études sur la stabilité du réservoir voisin sur lequel le bac en cause s’est affaissé ont été réalisées. L’hypothèse d’une surpression interne liée à la présence accidentelle de vapeur dans le réservoir est avancée.