Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur une unité de distillation atmosphérique d’une raffinerie, un feu se déclare sur un flexible lors d’une phase de lavage à l’eau. Deux échangeurs du train de préchauffe (en marche) doivent être nettoyés; les échangeurs doivent être isolés, dégazés et rincés au gazole froid car des sulfures pyrophoriques sont détectés à la suite d’ opérations précédentes. Le lavage doit être terminé à la vapeur. Raccordée par une liaison fixe côté calandre et un flexible côté tubes, une turbopompe est utilisée sur la ligne de coulée du gazole vers un lieu de stockage; le gazole est ensuite évacué par un flexible vers les égouts. La pompe donne normalement un débit de 50 m³/h sous 23 bar. L’unité de distillation se met alors en sécurité pour une cause extérieure à l’incident. L’opérateur réenclenche la pompe qui s’est arrêtée et note une pression de 6 bar. Soudain, un flash a lieu au niveau du flexible (la bride était mal serrée : seul un écrou sur 2 était boulonné) et renverse l’opérateur. Le flexible, d’une longueur de 7 à 8 m, est alors retrouvé carbonisé en son milieu alors que les extrémités (respectivement de 1,5 et 1 m au niveau de chaque bride) sont intactes. La pression d’épreuve du flexible est de 6 bar et sa pression d’éclatement de 12 bar. Le flexible fouette l’air en arrosant l’unité de gazole. Le feu qui s’est déclaré, chauffe les aérocondenseurs de tête (2ème étage de la colonne de reflux) occasionnant une fuite sur les tubes. L’appel d’air créé au niveau des aéroréfrigérants attise le feu conduisant à la fusion des faisceaux présents dans l’échangeur. L’incendie se propage alors sur une surface de 300 m² et à 10 cellules d’aéroréfrigérants. Une ligne de vapeur Haute Pression de 6 pouces prise dans le feu éclate, ce qui entraîne la coupure de l’alimentation de la turbopompe puis son arrêt. Le débit d’eau d’extinction utilisée est de 1 700 m³/h et 108 m³ d’émulseur, formant une couche de 1,30 m dans l’unité sont nécessaires pour circonscrire le sinistre.