Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare au sous-sol d’un silo d’une coopérative agricole. La semaine précédente, une défaillance est survenue sur la pompe d’alimentation d’un produit de traitement des céréales. Au cours de la réparation par les employés de l’établissement, quelques litres de cette solution inflammable (PE : 36°C) et nocive se sont répandus sur le sol, puis accumulés dans un puisard. Le jour du sinistre, les ouvriers d’une entreprise extérieure effectuent des travaux de découpe et de soudage à proximité de ce déversement sans en remarquer la présence ; des projections avec points chauds enflamment le liquide. Les moyens d’extinction prévus par le ‘permis de feu’ s’avèrent inefficaces et l’incendie se propage à des poussières. Les ouvriers évacuent la zone. L’un d’eux est légèrement brûlé à la main par les barreaux de l’échelle à crinoline proche du foyer. A leur arrivée, les pompiers constatent que le feu s’est éteint de lui-même, la propreté du silo ayant permis de limiter son extension. Les dommages matériels (3 appareils d’éclairage et la pompe de relevage) sont évalués à 1 500 euros. Des défaillances humaines et des anomalies d’organisation sont à l’origine de l’accident : méconnaissance des risques du produit de traitement, examen insuffisant de la zone de travail, moyens d’extinction prévus par le permis de feu inadaptés, information incomplète de l’entreprise extérieure… L’inspection des installations classées propose un arrêté de mise en demeure imposant : la désignation d’un responsable d’exploitation, la formation du personnel aux risques ‘silo’, la mise à jour des consignes et procédures d’exploitation pour les travaux de maintenance ou de réparation, la mise à disposition de la fiche de données de sécurité du produit de traitement et l’identification de ses réseaux de distribution, la prise en compte du retour d’expérience de l’accident dans les autres établissements de l’exploitant.