Pollution
Humain
Environnement
Economique

Les eaux usées d’une zone industrielle sont rejetées pendant 36 h dans le canal du marais de GREE à la suite de l’arrêt d’un poste de relèvement de la station d’épuration communale (STEP). Ce rejet évalué à 4 500 m³, 7 200 kg de DCO et 430 kg de DBO5, est responsable d’une forte mortalité piscicole (la pose de grilles permet de récupérer 400 kg de poissons morts). Alerté par un riverain, l’exploitant constate le dysfonctionnement du poste de relèvement et force la mise en marche des groupes de pompes. La lutte contre la pollution est engagée :

  • 10 000 m³ d’eau potable sont déversés dans le canal pour créer un courant et renouveler par dilution l’eau polluée ;
  • une pompe (60 m³/h) est mise en place avant le rejet dans la LOIRE sur l’arrivée du ruisseau pour transférer une partie des eaux polluées vers la STEP ;
  • un rejet contrôlé est créé vers la LOIRE avec dilution des eaux du canal par le rejet de l’épaississeur de l’usine d’eau potable.

Après 48 h, l’eau de canal est renouvelée, seules subsistent quelques plaques de graisses vers l’exutoire des eaux pluviales, qui seront éliminées par hydrocurage.

Le dysfonctionnement de la sonde piézométrique qui déclenche le démarrage des pompes du poste de refoulement est à l’origine de l’accident. Ce capteur, entraîné par des matières, était bloqué à 0,726 m (valeur seuil = 0,75 m). De plus, la poire de sécurité permettant d’identifier un niveau trop plein des effluents dans le poste n’a pas fonctionnée car le câble de liaison était sectionné.

Pour diminuer la probabilité de renouvellement de ce type d’accident, sont installés :

  • un automatisme permettant un repli sur un fonctionnement avec poires de niveau ;
  • une 2ème poire de niveau trop plein dans le second compartiment du poste ;
  • un module de détection de défaillance de la sonde piézométrique ;
  • une boîte de dérivation en dehors du poste pour éviter les risques de corrosion.

L’exploitant recommande également la réalisation d’une bâche tampon de 4 000 m³ au niveau de l’exutoire du trop plein du poste de relèvement et l’installation d’un groupe électrogène.