Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de composants électroniques, un feu se déclare vers 9 h dans un atelier de semi-conducteurs de 4 000 m² qui abrite 2 chaînes de fabrication et des chambres de stockage de bouteilles de gaz (phosphine, silane…). L’incendie se propage le long des réseaux de distribution et d’extraction des gaz situés au 1er étage du bâtiment. Une épaisse fumée noire stagne en raison des conditions atmosphériques défavorables. L’atelier est mis en sécurité (coupure de l’alimentation des gaz) et le POI est déclenché ; 900 employés de l’usine sont évacués. Les dispositifs de ventilation du centre hospitalier et de l’hypermarché voisins sont arrêtés et 3 000 personnes situées dans un rayon de 300 m (dont les salariés de 9 entreprises riveraines) font l’objet de mesures de confinement pendant 2h30. L’accès au site est interdit dans un rayon de 500 m ; 80 pompiers équipés d’ARI parviennent à préserver l’intégrité des stockages de bouteilles et maîtrisent le sinistre en 2 h. Des analyses effectuées par une CMIC sur des prélèvements d’air et d’eaux de ruissellement ne révèlent aucune pollution toxique. Un tiers du bâtiment a été détruit, les fumées et les eaux d’extinction ont contaminé les salles blanches ainsi que les installations et équipements de l’atelier ; 150 employés sont en chômage technique. Des enquêtes (judiciaire et administrative) sont diligentées pour connaître l’origine du sinistre. Selon l’Inspection des installations classées, l’incendie qui se serait développé dans ou par l’intermédiaire de la gaine d’extraction des gaz, aurait été précédé de déflagrations perçues par le personnel de l’établissement. Deux entreprises extérieures se trouvaient également dans le bâtiment sinistré lors des faits. Selon la direction de l’établissement le préjudice est estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros.