Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite de méthyl-glutaronitrile (MGN), sous-produit de la fabrication d’adiponitrile intermédiaire du nylon et utilisé comme carburant, a lieu à 10 h sur l’alimentation du brûleur d’une chaudière dans une usine chimique. Alors que les pompiers internes sécurisent cette fuite à l’aide de mousse, la substance infiltrée dans le calorifuge de chaudière s’enflamme. Le POI du site est déclenché et le feu est attaqué à 11h14. Les pompiers internes maîtrisent l’incendie à l’aide de 1 000 l d’émulseur, puis noient le calorifuge avec de l’eau pour empêcher toute reprise du feu à l’ouverture de ce dernier. Les secours extérieurs alertés par précaution ne seront pas engagés, l’intervention se termine à 15h32 et le POI est levé à 16h50. Les services techniques de l’usine attendent le refroidissement complet de la chaudière endommagée pour effectuer les réparations nécessaires. Lors de l’incident, l’usine était en cours de redémarrage après un arrêt dû à un mouvement social. Selon l’exploitant, le feu sous calorifuge a 2 origines : une mauvaise pulvérisation de MGN dans la chambre de combustion entraînant la présence de MGN liquide dans les ouvreaux des brûleurs 1 et 2 de la chaudière, un écoulement ensuite de MGN à l’extérieur de la paroi des tubes à la suite de l’assemblage non étanche caisson de GR / Tubes. Plusieurs mesures sont prises : examen visuel de l’extérieur des tubes et de l’intérieur du foyer, reconstitution de l’étanchéité du passage des tubes dans le caisson par soudage d’un peigne couvrant les zones non étanches, ressuage des soudures de peigne, test hydraulique à la pression de timbre (48 bar) et vérification visuelle de la bonne étanchéité des caissons de GR par ressuage partiel des soudures.