Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une petite fuite d’ammoniac (NH3) de réfrigération a lieu à 10h30 au niveau de l’évaporateur 8 sous la rampe luge hommes d’une piste de bobsleigh. Les installations entretenues le lundi sont à l’arrêt lors des faits. La fuite détectée à l’odorat par le personnel est confirmée à l’aide d’un papier pH. Trois trous sont percés dans la glace pour identifier la section de canalisation défaillante qui est isolée et neutralisée. Une localisation plus fine est ensuite entreprise au niveau de la glace, puis du béton de la rampe. La mise à nu de plusieurs tuyauteries révèle le lendemain la présence d’un orifice de 5 mm sur l’une d’entre elles, de 33 mm de diamètre et de 2,8 mm d’épaisseur ; une canalisation voisine est également détériorée. Le fonctionnement de la piste est suspendu par arrêté préfectoral 3 jours plus tard. L’inspection des installations classées propose un arrêté de prescriptions complémentaires en urgence imposant à l’exploitant une expertise et des contrôles de l’ensemble des canalisations contenant de l’NH3, ainsi que les réparations nécessaires avant remise en service des installations. Une expertise extérieure conclut à un percement du tube par corrosion externe localisée due à la conjugaison, en raison d’un défaut de perméabilité du béton d’enrobage, d’un milieu humide et de la présence d’éléments agressifs comme le chlore et le soufre. Les réparations sont faites selon un mode opératoire défini et approuvé par le service administratif concerné, puis les soudures sont radiographiées. Un frigoriste atteste de la qualité de ces réparations et, à la place de l’essai hydraulique classique non réalisable en raison des températures négatives en cette période de l’année, propose un essai de résistance à la pression de toutes les canalisations sous 14 bar d’azote, soit 1,1 fois la pression maximale de service de 12 bar. L’exploitation de la piste est à nouveau autorisée en janvier pour un an, soit la durée de validité de l’essai de résistance effectué, des visites de cette dernière en totalité et consignées sur un registre tenu à disposition de l’Inspection des IC devant être réalisées par un personnel qualifié, équipé d’un matériel approprié et selon une fréquence aussi élevée que nécessaire durant toute sa durée d’exploitation pour détecter toute fuite d’NH3 éventuelle. De nouveaux contrôles par thermographie réalisés l’année suivante conditionneront à terme le maintient en exploitation de l’installation.