Une explosion a lieu à 22h30 lors du chargement de déchets d’aluminium (Al) dans le four d’une usine spécialisée dans la seconde fusion d’Al. L’opérateur est brûlé aux mains (2ème degré) par des projections de métal fondu et blessé aux vertèbres (fractures) lors de sa chute du chariot élévateur. Une roquette antichar était présente dans les déchets chargés. En effet, le service de déminage trouvera le lendemain dans le lot résiduel une seconde roquette. Le simple contrôle visuel mis en place pour éliminer les éléments ne contenant pas d’Al n’a pas permis de détecter la présence de ces munitions. Le récupérateur de ferrailles qui a vendu à la fonderie le lot de déchets concerné n’a pu justifier sa provenance. La gendarmerie, la justice, l’inspection du travail et l’armée réalisent une enquête conjointe qui met l’exploitant hors de cause. L’inspection des installations classées propose au préfet un arrêté de mesures d’urgence pour éliminer dans une filière agréée le reste du lot de déchets d’Al ayant contenu la roquette. L’exploitant s’engage à ne plus recourir à ce récupérateur. La production reprendra 8 jours après l’accident. Les dommages matériels sont évalués à 63 Keuros et la perte de production à 305 Keuros.