Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des employés municipaux constatent vers 14h30 une coloration bleue de l’INDRE sur 400 m². L’établissement à l’origine de la pollution est rapidement identifié. A 15h20, l’industriel stoppe l’activité de l’usine (fabrication de flock) et dérive ses rejets, normalement déversés dans le réseau communal des eaux usées (EU) pour être traités par la STEP de la ville, vers un bassin de confinement des eaux. Malgré les colorants et la température de rejet (60 °C) associés à la pollution, aucune mortalité piscicole n’est constatée. Le volume d’eaux industrielles rejeté associé au fonctionnement de la journée équivaut à 6 000 l ; aucune information ne permet cependant de quantifier réellement la part de ce volume déversé dans l’NDRE via le réseau des eaux pluviales du site. Après investigations des réseaux d’eaux de l’usine, un curage du réseau EU confirme que celui-ci n’est pas bouché. Le pompage de l’eau teintée résiduelle permet quant à lui de découvrir une plaque de colmatage dans l’un des regards du réseau. Ce colmatage comporte un trou de 15 x 5 cm donnant accès à une canalisation non répertoriée sur l’unique plan sommaire des réseaux d’eaux du site ; cette canalisation relie le réseau EU du site à celui d’eaux pluviales d’un établissement voisin. Un ballon d’obturation est gonflé pour boucher et étanchéifier la canalisation de connexion entre ces 2 réseaux. Un test réalisé vers 18 h permet de vérifier l’absence de rejet et l’usine reprend ses activités 30 min plus tard. La vétusté des réseaux d’eaux, leur complexité ainsi qu’une méconnaissance de ces derniers sont à l’origine de l’accident. L’unique plan des réseaux d’eaux du site connu est incomplet. Après constatations, il apparaît que des aménagements ont été opérés afin de rendre les réseaux du site séparatifs (colmatage, bouchage de canalisations). Un plan de récolement des réseaux d’eaux du site et une mise en conformité de ces derniers sont nécessaires. Le caractère séparatif des réseaux d’eaux sera obtenu par des condamnations définitives et non par des plaques de métal ou vannes. Une surveillance régulière (toutes les 3 h) du système d’obturation provisoire assurant la séparation des réseaux est demandée jusqu’à réparation définitive. L’exploitant doit également communiquer un rapport d’accident avec proposition d’actions correctives.