Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de traitement de surface à l’arrêt pour congés annuels, une fuite d’un dégraissant basique (pH 10) s’écoule dans le réseau des eaux pluviales (EP) puis pollue une rivière lors d’un orage. L’accident a pour origine une cuvette de rétention reliée à ce réseau, connexion inconnue (?) de l’exploitant, dans laquelle ce liquide huileux a été stocké volontairement durant des travaux de maintenance. Pour contenir la pollution, les services de secours obstruent avec un obturateur gonflable la canalisation d’évacuation d’un bassin de confinement des EP. Avisée en fin de journée, l’inspection des IC demande à l’exploitant le pompage et l’élimination de 2 m³ d’eaux polluées. Le lendemain, un responsable du site informe l’inspection d’une montée du niveau des eaux dans le bassin et de ses difficultés pour trouver un éliminateur ; les opérations de pompage (80 m³) débuteront finalement en fin de journée pour s’achever le lendemain matin. L’augmentation du volume des eaux polluées résultait du fait que le réseau EP capte également un ru. L’enquête administrative révélera que l’utilisation des cuvettes de rétention comme cuves de stockage intermédiaires est une pratique habituelle dans l’établissement lors des opérations d’entretien des installations voire en marche normale. L’inspection relève également l’absence de consignes pour les travaux de maintenance et de plan d’intervention en cas de sinistre, ainsi que des fiches de sécurités de produits, des plans des réseaux insuffisants et la mise hors service des alarmes de détection de liquide dans les rétentions. L’inspection propose au préfet un arrêté de mise en demeure imposant la mise en conformité des installations.