Pollution
Humain
Environnement
Economique

En fin de journée, pendant le déchargement d’un navire, une explosion se produit sur un terminal méthanier comprenant notamment 3 réservoirs raccordés à un réseau torche. Le terminal est en arrêt programmé pour maintenance, les déchargements de GNL (gaz naturel liquéfié) restant autorisés en vue de la reprise de l’activité. L’explosion survient à l’intérieur de la structure de la torche du terminal, projetant la porte de pied sur le local de la salle de contrôle, causant sur cette dernière quelques dégâts matériels : bris de vitre, poussières et débris à l’intérieur de la salle. Selon l’exploitant, il n’y a pas de blessé et les dégâts sont limités. La salle de contrôle a continué à fonctionner et n’est pas évacuée. Le POI est déclenché : les pompiers restent 1h30 sur le site. Le déchargement de gaz est interrompu (bateau à quai, raccordement bras liquide désaccordé et raccordement gaz vapeur maintenu). Le fonctionnement de la torche est arrêté. Les évaporations du terminal, évaluées à 4 000 Nm³/h, sont évacuées à l’atmosphère en attendant la réparation de la torche ou la ré-injection des gaz évaporés dans le réseau (soit une vingtaine d’heures). Chacun des 3 réservoirs est muni d’un évent piloté depuis la salle de contrôle. Par ailleurs, ils disposent d’un contrôle de pression permanent et de soupapes. Selon l’exploitant, le nuage froid reste localisé à proximité des évents (5 m de diamètre et 35 m de hauteur au-dessus des réservoirs). Le nuage visible inclut la zone d’inflammation. Le vent de direction Sud Nord est de 1 à 2 km/h.

Au titre des mesures conservatoires, des dispositifs de détection de gaz sont déployés le long de la route d’accès et en limite de site : des mesures y sont effectuées toutes les 1/2h sur 6 points sans révéler la présence de gaz. L’inspection des installations classées propose au préfet de subordonner l’exploitation de la torche ainsi que le déchargement à l’obtention d’un diagnostic de la situation, accompagné d’une analyse de risques. A l’origine de l’accident, l’absence de garde hydraulique sur le siphon du drain du joint gazostatique au sommet de la torche a permis la migration du gaz et création d’une atmosphère explosive dans la structure de la torche même puis un cumul de gaz froid (densité : 1,05) en point bas. Au titre du retour d’expérience, la torche est modifiée et l’étude de dangers sera révisée.