Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur une plateforme logistique comprenant un entrepôt de 33 000 m², un feu se déclare sur un stock extérieur de palettes de bois. L’incendie a probablement été initié par le frottement de la fourche métallique d’un chariot élévateur sur le sol. Le personnel est évacué. Les températures ambiantes très élevées favorisent un embrasement des stockages dont leur situation en limite du site permet à l’incendie de se propager aux champs de chaume voisins et de menacer un lotissement. L’intervention mobilise 125 pompiers et un important dispositif hydraulique (2 poteaux incendie de débit 250 m³/h) qui fait apparaître en fin d’opération certains signes de faiblesse au niveau du château d’eau de la commune. Les secours maîtrisent le sinistre après 3h15 d’intervention, puis établissent une surveillance jusqu’au lendemain matin.

A la suite du sinistre, 3 200 palettes vides, 67 palettes d’eau de sources, 304 conteneurs isothermes et 17 balles de cartons sont détruits. L’établissement disposant d’aires de stockage entièrement bétonnées et étant dépourvu de bassin de confinement, les 600 m³ d’eaux utilisés pour éteindre l’incendie se déversent dans le réseau du site, puis dans le réseau communal des eaux pluviales relié à la RAMPENNE par un fossé.

L’Inspection des Installations Classées (IIC) constate la présence de particules en suspension noirâtres, de traces d’hydrocarbures et d’une quantité importante de boue dans le débourbeur et le fossé. Les zones de stockage bétonnées sinistrées ont été fragilisées et recouvertes de déchets sur plusieurs dizaines de m² (cendres, produits partiellement consumés). Devant les risques de pollution par infiltrations dans le sol et des entraînements par les eaux, l’IIC propose au préfet un arrêté de prescriptions d’urgence prévoyant plusieurs mesures conservatoires : curage des réseaux et des fossés par lesquels les eaux d’extinction ont transité, stockage sous abri puis analyses et élimination des boues, évacuation des cendres et résidus de combustion, mise en sécurité de la zone du sinistre puis contrôle du génie civil par un organisme compétent. Par ailleurs, un ensemble de mesures visant à limiter les conséquences d’un éventuel sinistre font l’objet d’un arrêté complémentaire : mise en place d’un POI, confinement des eaux d’incendie, mise en place dans l’entrepôt de murs coupe-feu et d’un réseau de sprinklage, éloignement des stockages extérieurs des entrepôts et des abords de l’établissement.