Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de production de polymère, un incendie se déclare sur l’unité 1 de production de polyéthylène à la suite de la rupture de l’embiellage de l’hypercompresseur. Le gaz (éthylène + air) contenu dans les cylindres est émis à l’atmosphère et explose, la source d’ignition étant probablement due aux étincelles créées par les frottements des différentes pièces métalliques. Les 500 l d’huile contenue dans l’hypercompresseur se sont ensuite enflammés. Un opérateur est légèrement blessé en évacuant la zone du sinistre. L’alerte est donnée dans les 2 à 3 min après l’explosion par les opérateurs en salle de contrôle. Le personnel de sécurité du site met en batterie une lance à incendie et utilise un extincteur à poudre pour circonscrire l’incendie ce qui est fait 25 mn après l’explosion ; les secours extérieurs n’auront pas à intervenir. Les sécurités de l’installation ont parfaitement fonctionné : détection de vibrations supérieures aux seuils au niveau de l’hypercompresseur, arrêt de l’hypercompresseur, arrêt de l’alimentation de l’éthylène, isolement du réacteur associé, décompression du réacteur jusqu’à une pression de sécurité de 250 bar. L’unité 1 est à l’arrêt, ainsi que l’unité 2 située à proximité (le site en comporte 4). Des rideaux d’eau isolent l’unité 1 de l’unité 2. Les dégâts matériels concernent l’hypercompresseur de l’unité 1 et un moteur proche, la charpente de la toiture, ainsi qu’une partie de celle-ci. Les eaux d’incendie sont détournées vers le bassin de confinement pour éviter tout risque de pollution, analysées et orientées sur la station d’épuration de l’usine. Lors de la dernière visite décennale de l’hypercompresseur, une fissure avait été détectée sur la pièce en cause. Sa réparation avait été assurée par une société spécialisée selon une méthode éprouvée. Une expertise va être diligentée, à la demande de l’exploitant. Compte tenu de la spécificité de l’installation, il n’existe pas de pièce de rechange stockée chez le constructeur. L’unité 1, dont la production représente 20 % de la production de PEHD du site, ne pourra pas être remise en exploitation avant plusieurs semaines voire plusieurs mois.