Dans une fonderie d’aluminium (Al), un feu se déclare lors du nettoyage d’une installation de dépoussiérage associée à une unité de grenaillage. Le sinistre survient alors que l’établissement cesse son activité normale et assure la maintenance annuelle de ses installations. L’installation de grenaillage s’enflamme brutalement alors qu’un opérateur nettoyait les poussières d’Al en les soufflant avec de l’air comprimé. L’ouverture des évents anti-explosion permet ensuite au sinistre de se propager jusqu’à la toiture. Toutes les installations électriques, automatiques et hydrauliques sont arrêtées et sécurisées. Conformément aux consignes en vigueur depuis un accident similaire survenu 2 ans plus tôt, les secours n’arrosent pas l’installation de dépoussiérage et la grenailleuse, mais se limitent à un arrosage de la toiture et des poutres métalliques qui la soutiennent. Ces enseignements leur permettent de maîtriser le sinistre en 15 min. Les eaux d’extinction sont récupérées par la station de détoxication de l’usine. Les dommages matériels sont significatifs : 100 m² de toiture à refaire, installations électriques atteintes et installation de dépoussiérage hors service. L’industriel cherche des solutions de remplacement (sous-traitance, substitution de matériel) qui auront nécessairement un coût important, la production ne devrait cependant pas être pénalisée. L’exploitant est soumis à un arrêté préfectoral fixant des mesures d’urgence. Selon l’Inspecteur des Installations Classées, une forte augmentation de pression (explosion ?) serait à l’origine de l’ouverture des trappes anti-explosion. La technique de nettoyage qui contribue à la mise en suspension de poussières pouvant former un nuage explosif et inflammable peut être remise en cause. Le mauvais état de propreté de la toiture qui a facilité la propagation de l’incendie, est également à incriminer. Préconisés à la suite du 1er accident, les clapets installés sur la canalisation de jonction avec la grenailleuse ont bien fonctionné.